Les Mémoires de Louise Michel paraissent pour la première fois dans leur intégralité. Que l’on connaisse ou non Louise Michel, cette œuvre est une bonne entrée en matière. Si on a tout oublié – ou jamais rien su – de l’histoire de la fin du XIXe siècle, il ne sera pas inutile de se renseigner un peu : actrice des événements, l’auteure ne s’en fait pas l’historienne. "Au fond de toute discipline germe l’anarchie" : la soif de connaissance, de justice et de liberté de Louise Michel (dont on découvre aussi l’espièglerie) a germé dans un monde inique et s’y est déployée malgré la pauvreté, la déportation, la prison, les chagrins. Il se peut même que ce qui aurait dû la briser n’ait fait qu’affermir son espérance en la révolution, son opiniâtreté à aller au bout de ses idées, nées d’une mise en question systématique. Son aptitude à être libre est sans doute à l’origine de son style, empreint du souffle de son siècle, quoique débarrassé de la pose. Ses Mémoires sont profondément vivants : Louise Michel écrit sa vie en naviguant au gré de ses souvenirs, de ses convictions. Anne Toromanoff
Depuis 1886, date de leur première publication par Roy, les Mémoires de Louise Michel ont été réédités par Maspero puis Sulliver. En 1993, la Bibliothèque Marguerite Durand put acquérir un manuscrit inédit daté de 1904, formant les deuxième et troisième parties des Mémoires à la suite de la seule partie connue jusqu'alors. Pour la première fois en un seul volume, les Mémoires sont publiés intégralement et corrigés d'après sa correspondance. Editions Flibuste
Les écrivains que j’aime lire à voix haute ne cherchent pas à expliquer le monde mais à l’exprimer. La précision, l’exactitude, la maîtrise avec lesquelles ils manient le langage, les préservent de toute illusion quant à rendre compte directement du monde. Le texte, objet d’art littéraire est à lire comme une carte où le réel se produit sur une autre scène. Le texte est l’espace qui inscrit ce déplacement du réel sur la scène de la pensée, en conserve les traces, les parcours, les itinéraires. Les mots en sont l’ombre portée, la mesure de l’écart. Frédérique Bruyas
Je conçois la lecture à voix haute comme un inépuisable champ d’expériences humaines, dont l’objet est la littérature dans sa variété et sa vitalité. Mon goût profond pour la parole adressée, une parole à l’écriture singulière et le dénuement de cette parole transmise le livre en main est à l’origine de mon engagement artistique. Depuis quelques années je m'intéresse particulièrement à la forme «lecture-concert», fruit de mes rencontres avec des auteurs et des musiciens. Je poursuis actuellement mes recherches artistiques vers d’autres concepts : lecture polyphonique (avec le collectif Vox Libris que je dirige), lecture bilingue, lecture et arts numériques…
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