Hrabal n’imitait personne. Sa fusion du fantastique et du réel (du réel plébéien, ordinaire, concret), il l’a réalisée tout seul, d’une façon aussi poétique que drôle (surtout drôle ; vous ne trouverez chez aucun autre romancier une pareille drôlerie). Hrabal est un des grands créateurs du roman moderne. » Milan Kundera.
Dans Cours de danse pour adultes et élèves avancés, un homme âgé – il a vécu les fastes du défunt empire austro-hongrois – parle avec une demoiselle. Plus qu’un récit, c’est une longue phrase ininterrompue, où se déverse pêle-mêle le contenu de toute une vie : l’important et le futile y prennent la même valeur, tout est zigzag, marche et contremarche. Le ridicule et le tragique, l’obscène et l’héroïque sont inextricablement mêlées dans ce texte que Céline ne désavouerait pas et qui sert de constat de faillite des doctrines et des systèmes. Car, dit Hrabal : « Les bons livres ne sont pas faits pour endormir le lecteur mais pour qu’il saute de son lit et qu’il aille en caleçon et en chemise taper sur la gueule de l’auteur. »
Romancier tchèque, Bohumil Hrabal (1914-1997) fait son droit à Prague en 1939 mais, les Allemands ayant fermé les universités tchèques, il n’obtiendra son diplôme qu’en 1946. Il ne sera d’ailleurs jamais juriste, mais exercera les métiers les plus divers. Plusieurs de ses livres ont inspiré des films, d’autres ont connu la censure ou ont été pilonnés. De lui, les Éditions Gallimard ont également publié Trains étroitement surveillés (Folio n° 1526) et La chevelure sacrifiée (L’Imaginaire n° 476).
Editions Gallimard, Traduction François Kérel (Préface Milan Kundera)
Dans Cours de danse pour adultes et élèves avancés, un homme âgé – il a vécu les fastes du défunt empire austro-hongrois – parle avec une demoiselle. Plus qu’un récit, c’est une longue phrase ininterrompue, où se déverse pêle-mêle le contenu de toute une vie : l’important et le futile y prennent la même valeur, tout est zigzag, marche et contremarche. Le ridicule et le tragique, l’obscène et l’héroïque sont inextricablement mêlées dans ce texte que Céline ne désavouerait pas et qui sert de constat de faillite des doctrines et des systèmes. Car, dit Hrabal : « Les bons livres ne sont pas faits pour endormir le lecteur mais pour qu’il saute de son lit et qu’il aille en caleçon et en chemise taper sur la gueule de l’auteur. »
Romancier tchèque, Bohumil Hrabal (1914-1997) fait son droit à Prague en 1939 mais, les Allemands ayant fermé les universités tchèques, il n’obtiendra son diplôme qu’en 1946. Il ne sera d’ailleurs jamais juriste, mais exercera les métiers les plus divers. Plusieurs de ses livres ont inspiré des films, d’autres ont connu la censure ou ont été pilonnés. De lui, les Éditions Gallimard ont également publié Trains étroitement surveillés (Folio n° 1526) et La chevelure sacrifiée (L’Imaginaire n° 476).
Editions Gallimard, Traduction François Kérel (Préface Milan Kundera)
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