Écume et Cendre regroupe sans doute ce que Slauerhoff a écrit de meilleur comme nouvelle, à la fois en raison de la variété du style et de l'inspiration, mais surtout à cause de l'image qu'il y donne de sa personnalité tourmentée dont chaque récit illustre l'une des facettes. « L'Héritier », l'histoire de Kasem Hussein qui rêva d'être riche, et, la fortune venue, ne rencontra que déboires et déceptions, évoque les contes « orientaux » du xvur siècle et leur aimable scepticisme. Dans « La fin du chant», Slauerhoff décrit l'errance
d'un homme à la recherche d'un indéfinissable salut à travers les absurdités et les banalités d'une existence désenchantée. Conrad semble avoir inspiré « Le dernier voyage
du Nyborgt », qui, poussé sur l'infini du Pacifique par quelque obscure fatalité, entraîne son équipage à la mort. « Larrios » est la navrante histoire d'un marin désemparé, dont la vie n'a plus d'autre sens que la quête, poursuivie au cours d'étranges expériences, d'une femme un instant entrevue. Enfin, c'est dans un esprit d'« understatement » typiquement anglo-saxon que « Such is life in China » décrit avec réalisme une journée de quelques européens échoués aux flancs de l'immense empire qui tolère avec indifférence leurs manies, leurs trafics et leurs illusions.
Né en Frise en 1898, poète et romancier, Jan Jacob Slauerhoff, est l'un des très grands classiques de la littérature hollandaise du XXe siècle. Après des études de pharmacie, il voyage comme médecin de bord, en naviguant entre l'Europe et les Indes hollandaises, la Chine, le Japon, l'Amérique du Sud et l'Afrique du Sud. Souvent étiqueté comme écrivain maudit, "rebelle, provocant", "poète" de la désillusion, il exprime dans l'écriture cette même modernité, soit dans les recueils de poésies, comme Archipel (1923) que dans les romans ou ses recueils de nouvelles, Ecume et cendre, comme Le Royaume interdit (1932) et la Révolte de Guadalajara (1937). Il meurt en 1936.
Editions Circe
d'un homme à la recherche d'un indéfinissable salut à travers les absurdités et les banalités d'une existence désenchantée. Conrad semble avoir inspiré « Le dernier voyage
du Nyborgt », qui, poussé sur l'infini du Pacifique par quelque obscure fatalité, entraîne son équipage à la mort. « Larrios » est la navrante histoire d'un marin désemparé, dont la vie n'a plus d'autre sens que la quête, poursuivie au cours d'étranges expériences, d'une femme un instant entrevue. Enfin, c'est dans un esprit d'« understatement » typiquement anglo-saxon que « Such is life in China » décrit avec réalisme une journée de quelques européens échoués aux flancs de l'immense empire qui tolère avec indifférence leurs manies, leurs trafics et leurs illusions.
Né en Frise en 1898, poète et romancier, Jan Jacob Slauerhoff, est l'un des très grands classiques de la littérature hollandaise du XXe siècle. Après des études de pharmacie, il voyage comme médecin de bord, en naviguant entre l'Europe et les Indes hollandaises, la Chine, le Japon, l'Amérique du Sud et l'Afrique du Sud. Souvent étiqueté comme écrivain maudit, "rebelle, provocant", "poète" de la désillusion, il exprime dans l'écriture cette même modernité, soit dans les recueils de poésies, comme Archipel (1923) que dans les romans ou ses recueils de nouvelles, Ecume et cendre, comme Le Royaume interdit (1932) et la Révolte de Guadalajara (1937). Il meurt en 1936.
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