mercredi 30 juin 2010

La petite fille qui aimait trop les allumettes - Gaétan Soucy

Deux jeunes garçons vivent reclus dans les bois avec leur père, ancien missionnaire. Ils ne connaissent que ce qu'il a voulu leur raconter, et n'ont lu que Bossuet, Saint-Simon et un missel. Ils respectent des rituels bizarres qu'ils exécutent autour d'un autel, et vivent selon une règle très stricte. Un matin, un des fils frappe à la porte de la chambre paternelle, sans obtenir de réponse. Les deux garçons doivent se rendre à l'évidence : leur père est mort. Le passage à l'âge adulte, la souffrance, la peur sont tour à tour abordés dans ce récit à la fois très sérieux et rempli d'humour, marqué par le merveilleux et l'enchantement. La langue maniée par le jeune narrateur, très digne, est tantôt précieuse, tantôt imperturbablement réaliste, voire triviale. Un récit original et profond qui a connu un immense succès au Québec, et qui pose Gaétan Soucy, professeur de philosophie et spécialiste de littérature japonaise, en digne héritier de romanciers québécois de premier plan comme Marie-Claire Blais ou Réjean Ducharme.
Né dans un quartier ouvrier de Montréal le 21 octobre 1958, Gaétan Soucy entreprend d'abord des études en sciences, pour ensuite se diriger vers la littérature et la philosophie, qu'il enseigne aujourd'hui au cégep Édouard-Montpetit. Son premier roman, L'Immaculée Conception (1994), est publié en France sous le titre 8 décembre; il récolte les honneurs du Festival du Premier roman de la ville de Chambéry (France). Si toutes ses oeuvres se méritent par la suite plusieurs prix, c'est La petite fille qui aimait trop les allumettes (1998) qui propulse Soucy au rang d'écrivain internationalement reconnu. Son succès se veut à la fois critique, médiatique et populaire.
La petite fille qui aimait trop les allumettes, Boréal, 1998
(Prix du grand public du Salon du livre de Montréal)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire