- Autoportrait d’un auteur en coureur de fond - Haruki Murakami
Le 1er avril 1978, Murakami décide de vendre son club de jazz pour écrire un roman. Assis à sa table, il fume soixante cigarettes par jour et commence à prendre du poids. S'impose alors la nécessité d'une discipline et de la pratique intensive de la course à pied. Ténacité, capacité de concentration et talent : telles sont les qualités requises d'un romancier. La course à pied lui permet de cultiver sa patience, sa persévérance. Courir devient une métaphore de son travail d'écrivain. Courir est aussi un moyen de mieux se connaître, de découvrir sa véritable nature. On se met à l'épreuve de la douleur, on surmonte la souffrance. Corps et esprit sont intrinsèquement liés. Murakami court. Dix kilomètres par jour, six jours par semaine, un marathon par an. Il court en écoutant du rock, pour faire le vide, sans penser à la ligne d'arrivée. Comme la vie, la course ne tire pas son sens de la fin inéluctable qui lui est fixée... Né à Kyoto en 1949, Haruki Murakami a étudié la tragédie grecque, dirigé un club de jazz à Tokyo, traduit Fitzgerald, Irving, Chandler, Carver avant de se consacrer entièrement à la littérature. Le Seuil a publié « La Fin des temps » (Prix Tanizaki), » La Course au mouton sauvage », « La Ballade de l'impossible », « L'Éléphant s'évapore » et « Chroniques de l'oiseau à ressort ». Editions Belfont, Traduction Hélène Morita
Les écrivains que j’aime lire à voix haute ne cherchent pas à expliquer le monde mais à l’exprimer. La précision, l’exactitude, la maîtrise avec lesquelles ils manient le langage, les préservent de toute illusion quant à rendre compte directement du monde. Le texte, objet d’art littéraire est à lire comme une carte où le réel se produit sur une autre scène. Le texte est l’espace qui inscrit ce déplacement du réel sur la scène de la pensée, en conserve les traces, les parcours, les itinéraires. Les mots en sont l’ombre portée, la mesure de l’écart. Frédérique Bruyas
Je conçois la lecture à voix haute comme un inépuisable champ d’expériences humaines, dont l’objet est la littérature dans sa variété et sa vitalité. Mon goût profond pour la parole adressée, une parole à l’écriture singulière et le dénuement de cette parole transmise le livre en main est à l’origine de mon engagement artistique. Depuis quelques années je m'intéresse particulièrement à la forme «lecture-concert», fruit de mes rencontres avec des auteurs et des musiciens. Je poursuis actuellement mes recherches artistiques vers d’autres concepts : lecture polyphonique (avec le collectif Vox Libris que je dirige), lecture bilingue, lecture et arts numériques…
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