mardi 17 mai 2011

- Autoportrait d’un auteur en coureur de fond - Haruki Murakami

Le 1er avril 1978, Murakami décide de vendre son club de jazz pour écrire un roman. Assis à sa table, il fume soixante cigarettes par jour et commence à prendre du poids. S'impose alors la nécessité d'une discipline et de la pratique intensive de la course à pied. Ténacité, capacité de concentration et talent : telles sont les qualités requises d'un romancier. La course à pied lui permet de cultiver sa patience, sa persévérance. Courir devient une métaphore de son travail d'écrivain. Courir est aussi un moyen de mieux se connaître, de découvrir sa véritable nature. On se met à l'épreuve de la douleur, on surmonte la souffrance. Corps et esprit sont intrinsèquement liés. Murakami court. Dix kilomètres par jour, six jours par semaine, un marathon par an. Il court en écoutant du rock, pour faire le vide, sans penser à la ligne d'arrivée. Comme la vie, la course ne tire pas son sens de la fin inéluctable qui lui est fixée...
Né à Kyoto en 1949, Haruki Murakami a étudié la tragédie grecque, dirigé un club de jazz à Tokyo, traduit Fitzgerald, Irving, Chandler, Carver avant de se consacrer entièrement à la littérature. Le Seuil a publié « La Fin des temps » (Prix Tanizaki), » La Course au mouton sauvage », « La Ballade de l'impossible », « L'Éléphant s'évapore » et « Chroniques de l'oiseau à ressort ».
Editions Belfont, Traduction Hélène Morita

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